Vague de grossesses dans un lycée américain: la thèse d'un "pacte" contestée
GLOUCESTER, Massachusetts - Une lycéenne de Gloucester, dans le Massachusetts (nord-est des Etats-Unis), a contesté la théorie du proviseur de son établissement selon laquelle un groupe d'élèves se seraient promises de tomber enceintes et d'élever leur bébé ensemble en vertu d'un pacte, une affaire qui défraye la chronique dans cette paisible ville de la Nouvelle-Angleterre.
"Il n'y a absolument pas eu de pacte", a affirmé Lindsey Oliver, 17 ans, dans l'émission de télévision "Good Morning America" mardi. "Il y avait un groupe de filles déjà enceintes qui ont décidé qu'elles allaient s'aider mutuellement à finir leur scolarité et élever leurs enfants ensemble. Je pense que c'était juste une coïncidence."
Enceinte de cinq mois, la jeune fille a précisé avoir utilisé des moyens de contraception avec son petit ami, un étudiant de 20 ans, et que sa grossesse n'était pas prévue. Le maire de Gloucester Carolyn Kirk a également démenti l'existence d'un pacte lundi. "Il n'y en a absolument aucune preuve", a-t-elle souligné.
Le proviseur du lycée Joseph Sullivan avait déclaré au magazine "Time" publié la semaine dernière qu'un groupe de lycéennes avaient décidé de tomber enceinte en même temps. Selon lui, des jeunes filles sont passées aux aveux après l'ouverture d'une enquête sur la vague de grossesses observée au lycée: 17 adolescentes sont tombées enceintes depuis le début de l'année scolaire, alors qu'habituellement ce chiffre est de quatre en moyenne pour l'ensemble de la période.
Mme Kirk a précisé que des responsables scolaires et médicaux ayant côtoyé au quotidien les jeunes filles ont déclaré n'avoir eu vent "d'aucun pacte". L'édile a également précisé que cette vague de grossesses est conforme à des hausses similaires enregistrées dans d'autres villes.
Le taux de grossesse des adolescentes aux Etats-Unis a augmenté de 3% entre 2005 et 2006, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Il s'agit de la première hausse enregistrée depuis 1991, mais selon les autorités cette statistique ne traduit pas forcément une tendance de fond. AP