Nostalgies
Dehors, l’obscurité est calme ;
Le grand oiseau déploie ses palmes.
Voilà revenir mon ami,
Ce grand oiseau qu’est la nuit.
Entre les feuilles, le vent frisonne ;
Il est minuit, les cloches sonnent.
Et le silence enfin revient,
Ce doux plaisir qui est le mien.
Maintenant je ferme les yeux,
Et là tout redevient bleu.
Je ne dors pas, non ! Je pense
Et dans le noir, mon cœur danse.
Je les revois autour de moi.
Je les revois, elle, lui, eux, toi.
Nous sommes de nouveau réunis.
Je suis si bien entouré d’amis.
Tu me regardes, tu me souris,
A chaque mot que je te dis.
Tu m’aides à tourner la page,
A effacer tous mes nuages.
Dans ton regard mes yeux se noient.
Il n’y a plus que toi et moi,
L’espace d’un instant c’est vrai,
Mais ça suffit à ma gaieté.
Puis soudain le rêve s’arrête,
Et s’achève la jolie fête.
La triste réalité revient :
Autour de moi, personne, rien.
Pourquoi faut-il s’abandonner ?
Pourquoi toujours se séparer ?
Ce soir, tout seul sous mon toit,
Tu me manques très fort, ô toi !